jeudi 25 mars 2010

Qu'est-ce qu'on veut?

Tiger Woods par-ci, Tiger Woods par-là ! L’homme sincère et pardonnable ou l’hypocrite inexcusable? Un retour au jeu acclamé ou une réapparition à Augusta huée? Et moi je dis : « I’m fed up ! » D’ailleurs, pour ne pas faire une « écoeurantite aiguë », je m’abstiendrai d’élaborer une stratégie pour le golfeur souffrant de troubles sexuels et je me retiendrai de donner mon point de vue à propos de son retour à la compétition au Tournoi des Maîtres après un peu plus de quatre mois d’isolement. Cependant, je refuse de refouler mon désir de m’exprimer sur un sujet que cette controverse m’inspire ; la relation entre l’athlète et son public.


Un athlète, qu’il soit hockeyeur, patineur, plongeur, qu’il pratique un sport professionnel ou amateur, il est obligatoirement exposé à un public réceptif ou résistant, et je n’y vois aucun problème. Mais là où je sens un mélange d’amertume et d’agitation dans mon âme, c’est lorsque le public adopte un comportement changeant, voire même capricieux et se donne le droit de critiquer les choix ou les décisions d’un athlète. Ce que je veux dire, c’est que souvent, le public croit qu’un athlète doit inévitablement symboliser la perfection et qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Par exemple, nous admirons Latendresse qui joue pour Montréal, puis nous le huons, car il ne livre pas la marchandise et nous crions « bon débarras ! » lorsqu’il est échangé au Wild. Nous faisons l’éloge des 4 victoires consécutives de Tiger Woods au Tournoi des Maîtres et lorsque nous apprenons qu’il a commis une infidélité, nous voulons le lapider. Nous sommes fiers de clamer haut et fort que Jacques Villeneuve est québécois lorsqu’il remporte le championnat du monde de Formule 1 en 1997 avec l’écurie Williams et un sentiment de honte nous envahit au moment où il lance son album Private Paradise. J’en ai marre de cette intolérance envers les personnalités connues. Est-ce que moi, quand je me mets les pieds dans les plats, quand je fais une bourde ou quand je tiens des propos anodins, me juge-t-on, me dénigre-t-on? Bon j’avoue, je ne suis pas encore une grande vedette qui doit porter des verres fumés pour passer incognito et mes deux vrais fans sont mon père et ma mère, mais là n’est pas la question. Qu’est-ce qu’on veut, qu’est-ce le public veut? Qu’est-ce qu’on attend réellement d’un athlète ?


Il va de soi qu’au moment où la popularité d’un champion augmente et que sa vie devient publique, ses responsabilités se multiplient et ses comportements doivent être exemplaires. J’en suis pleinement consciente. Ces individus d’exception ont choisi d’être devant la scène, de s’afficher au grand jour, donc ils doivent absolument prendre en considération cet aspect qui influencera leur manière d’agir et d’être. Mais au-delà de cette attitude honorable qu’il doive adopter constamment, vous ne trouvez pas que le public exige à tout prix l’excellence d’un athlète à tous les niveaux? Je vous lance cette question, car je suis moi-même dans la confusion. Mais en ce qui me concerne, être témoin d’une erreur, d’un échec, d’une contreperformance de la part d’un athlète, cela montre, à qui veut le voir, qu’au-delà du modèle, il y a également un « humain » comme vous et moi. Je n’excuse pas les gestes inappropriés qu’un champion commet, par exemple (dopage, tricherie, adultère, ivresse, etc), mais je crois sincèrement qu’un athlète n’est pas un Dieu tout puissant. Et même si je ressens de la déception ou de l’indignation envers un tel comportement, le talent d’un athlète reste le talent d’un athlète. Ce sont ses capacités physiques et stratégiques qui nous font vivre des émotions intenses, non ? Voir Halak qui fait un arrêt sensationnel à 5 secondes de la fin pour donner la victoire à son équipe, observer Woods qui fait un « eagle » ou admirer Anderson sur sa planche à neige, c’est ça que j’aime !


Quoi qu’il en soit, peu importe ce que je pense, car je ne possède pas la vérité absolue, il y aura toujours une forme de dualité entre l’image d’un athlète et ce qu’il doit dégager pour satisfaire son public. Exige-t-on trop de celui-ci ou est-il dans l’obligation d’être parfait ? Mais je terminerai avec ce proverbe : La perfection n’existe pas. Ce que l’on nomme « perfection » n’est que l’imperfection la moins notoire. À vous d’en tirer votre propre conclusion. Ah puis n’oubliez pas, le 8 avril prochain, Tiger Woods fait son retour ! :)

jeudi 18 mars 2010

Si je pêche, ce n’est pas péché. Chassez vos préjugés!

À l’âge de 5 ans, mon père m’a diagnostiqué le syndrome “je veux tout”. La maladie étant à un stade trop avancé, donc inopérable, mon entourage n’eut d’autre choix que de m’offrir un environnement adéquat pour gérer mes nombreuses crises. À l’âge de 6 ans, j’ai exigé de ma mère qu’elle m’amène pêcher. À cet instant, elle m’a souri avec douceur et d’un air étrangement content. « Certainement mon cœur » : m'a dit ma maman, pour qui la pêche représente un fruit à chair juteuse et à la pelure velue. Malgré son absence de connaissance en la matière, ma génitrice savait fort bien qu’une canne à pêche se révélait être une nécessité absolue pour pratiquer ce loisir. D’ailleurs, sa pensée appréhendait la complexité d’un tel instrument. Et bien, croyez-le ou non, mais pour satisfaire le désir de sa fille, c’est-à-dire, moi, elle a réellement fabriqué, « patenté » oserais-je dire, de ses propres mains, une canne à pêche. Et avec quoi pensez-vous? Avec du fil de corde à linges, une branche tombée d'un d'arbre et un clou recourbé pour l’hameçon. C’est ainsi qu’elle a entraîné mes deux cousines, ma sœur et moi, à la rivière près de chez nous, la rivière l’Assomption, et qu’elle nous a initiées à la pêche. J’ai pêché que dalle! Il va de soi que partir à la conquête de poissons dans un endroit où la présence d’espèces aquatiques est quasi inexistante, représente une difficulté majeure, mais à l’époque, ma candeur et ma fougue me donnaient espoir. Néanmoins, la conclusion de tout ça est très simple. Nous, la gang de filles, vierges de la pêche, avons passé un moment de plaisir, de détente et de ressourcement.


« Mais où veux-tu en venir? », vous me direz. Aujourd’hui, mon objectif : vous démontrer que la chasse et la pêche ne sont pas seulement une affaire de gars. Hier, arrivée à la tabagie pour me procurer un magazine, je suis tombée sur « sentier chasse pêche », que j’ai acheté, 5.25$ plus taxes. Je tiens à préciser que l’achat de cette revue n’est pas fréquent, mais une fois de temps en temps, j’apprécie libérer mes pulsions masculines. Je me suis donc mise à feuilleter cette publication. Mes yeux se sont arrêtés à la page 77, qui avait pour titre « Fauniquement femme…de bois ». C’était un article qui avait pour toile de fond un programme réservé à la gente féminine, qui promettait une fin de semaine dans l’univers de la chasse, de la pêche et du plein-air. Vraiment, wow! Active depuis plus de 10 ans, cette initiative comprend le transport en train, le maniement sécuritaire des armes à feu, le tir à l’arc, la manipulation d’un moteur hors-bord, l’initiative à la conduite d’un canot, l’apprentissage des notions élémentaires de la pêche à la mouche, la découverte des techniques de pêche au lancer léger, la pratique de la pêche en lac ainsi qu’un atelier sur la préparation culinaire du poisson. Encore, wow! Imaginez-vous au cœur de la nature, en Haute-Mauricie, à la réputée Seigneurie du Triton, à vivre une expérience hors du commun tout en vous évadant de la vie urbaine stressante. Imaginez-vous en train de manier une arme, de tenir une canne à pêche, de cuisiner le poisson que vous même avez pêché. Quel sentiment d’accomplissement, quelle fierté!


En ce qui me concerne, lire l’expression « pêche à la mouche » a suscité en moi un sentiment assez intense me donnant follement envie d’en apprendre davantage sur cette activité qui, chaque année, attire de nouveaux adeptes de tous âges. Tout d’abord, contrairement à ce que je croyais, car l’éducation de ce « sport », hélas ne s’apprend pas à l’école, les mouches pour la pêche ne se limitent pas à la reproduction de petits insectes volants. Le terme « mouche » représente tout leurre constitué de poils, de plumes ou autre matériel naturel ou synthétique attaché à un hameçon. Si la mouche constitue l’accessoire principal pour appâter la proie, vous avez également besoin d’une canne, communément appelée « fouet », un moulinet qui possède une fonction de réserve de fil et une soie qui est l’élément propulseur du leurre. Il existe différents types de cannes et de moulinets. Quant aux choix de la soie, il faut s’intéresser à trois paramètres; le poids, le profil et la densité. L’équipement en entier doit être choisi en fonction de votre type de pêche et des espèces de poissons que vous voulez taquiner. Après vous être outillés adéquatement, il ne vous reste plus qu’à maîtriser le « fameux » lancer. J’utilise le terme « fameux », car son exécution constitue un paramètre fondamental à la réussite du lancer. Je viens de faire un bref résumé de cette activité, à laquelle j’aimerais grandement m’adonner en raison de son coefficient de difficulté élevé. En ce qui a trait à l’ABC de la technique, je laisserai le soin à un expert de vous l’expliquer. Je ne peux quand même pas tout faire pour vous.
Finalement, la chasse et la pêche ne peuvent rendre personne indifférent et s’adressent AUTANT aux hommes qu’aux femmes. Les deux sexes peuvent trouver en ces activités de plein-air une manière d’atteindre un sentiment de bien-être. Que ce soit pour l’environnement naturel, la passion des espèces animales ou aquatiques, la technique du sport, le challenge ou la complicité avec le milieu, vous serez en mesure de vivre une expérience unique, de vivre « votre » expérience. Alors c’est décidé, je m’organise un week-end, direction Haute-Mauricie, afin de profiter pleinement de l’air pur et d’apprendre la pêche à la mouche sans les conseils de ma mère. Des volontaires? :)


Pour les femmes qui désirent en savoir davantage sur le programme « fauniquement femme », voici l’adresse : http://www.fedecp.qc.ca/evenement_viaRail.html

Pour vous messieurs, car je n’oserai jamais vous mettre à l’écart, voici un site intéressant avec des forfaits de pêche, de chasse et même des forfaits combinés: http://www.norpaq.com/fr/fishing.html

samedi 13 mars 2010

Ode à elles...

En début de semaine, nous avons célébré la journée internationale de la femme. Le 28 février dernier, en apprenant que 56% des médailles gagnées aux Jeux de Vancouver avaient été remportées par des athlètes féminines, nous avons manifesté notre fierté. Et aujourd’hui, je continue de festoyer en honorant les « superwomen » qui ont influencé et marqué à leur manière, l’univers sportif. Autrement dit, faites entrez le chœur, sortez trompettes et tambours, le moment est venu de faire une ode triomphale destinée à mes athlètes préférées.


Tout d’abord, petit récapitulatif. Le parcours des femmes dans le sport ne s’est pas franchi en claquant des doigts, mais par chance, le sentier tapissé d’orties pour arriver à la ligne d’arrivée, s’est finalement transformé en un magnifique champ de roses. La relation des femmes avec le sport commence durant la Grèce Antique. À cette période, prendre part aux épreuves olympiques ou simplement assister aux compétitions, leur est interdit. Tout au long du 18ème et 19ème siècles, les femmes bourgeoises commencent à pratiquer l’activité physique dans les ligues, les clubs, au grand désarroi des médecins. Et pourquoi ce sentiment d’inquiétude ressenti par ces professionnels de la santé? Ceux-ci craignent des risques pour le système reproducteur et entre autre, que le corps des femmes devienne trop musclé causant ainsi une baisse de désir et d’excitation de leur mari. Hum..."no comment". C’est en 1896, durant les Jeux olympiques modernes fondés par Pierre de Coubertin, que les femmes peuvent enfin applaudir les performances masculines. En voilà une chance! Cette chance se poursuit jusqu’en 1900 donnant enfin le droit aux femmes de participer à cet événement grandiose. Mais est-ce un cadeau empoisonné? Si les femmes sont enfin reconnues comme athlètes, on leur défend, jusqu’en 1928, les épreuves d’athlétisme jugées trop épuisantes pour ces êtres fragiles. Cependant, ces combattantes ne disent pas leur dernier mot. Si en 1928, 227 athlètes féminines sont présentes, en 1960, on en retrouve 611 et en 1980, 1115. Le nombre de participantes a définitivement augmenté tout au long des années. D’ailleurs, dernièrement aux Jeux de Beijing de 2008, environ 4700 femmes y ont participé, représentant 42%. Un record atteint et vraisemblablement un grand pas pour la femme!


J’arrive enfin à l’étape tant attendue du dévoilement de mes coups de cœur. Quelle femme n’a jamais rêvé profondément d’être une gymnaste, de démontrer agilité et puissance, d’exécuter des passages rythmés et gracieux sur un accompagnement musical ou de lâcher la barre avec un salto arrière tendu? En ce qui me concerne, je peux vous dire que mon absence de coordination, de souplesse, de finesse, d’adresse, de légèreté, bref nommez-les, me donne envie de me retrouver aux barres asymétriques, dans un justaucorps en velours orné de paillettes dorées et d’être acclamée par la foule qui ne cesse de crier mon nom tout en pleurant de joie. Scénario un peu trop utopique, mais pour la véritable gymnaste Nadia Comaneci, surnommée la « fée de Montréal », c’est une performance réelle et unique qu’elle a livrée aux Jeux de 1976. Grâce à son enchaînement aux barres asymétriques, elle obtient la note maximale de 10 et devient la première gymnaste à réaliser cet exploit aux JO. Merci youtube de me permettre de revivre à chaque jour ce moment si célèbre.


Si la gymnastique a fait partie de sa vie pendant cinq ans, c’est le plongeon qui lui a permis de réaliser son rêve olympique au tremplin de trois mètres. Québécoise et gagnante de la première médaille canadienne de l’histoire des Championnats mondiaux aquatiques de Rome en 1994, vous l’avez probablement deviné, je parle d’Annie Pelletier. Symbole de détermination et de ténacité, elle a réussi à effectuer une remontée historique en passant de 17ème lors des préliminaires, de 12ème lors des demi-finales pour finalement accéder à la troisième marche du podium avec son dernier plongeon aux Jeux d’Atlanta en 1996. Maintenant analyste d’épreuves en plongeon, elle représente pour moi une source de motivation, un modèle. Un jour, je me retrouverai peut-être, moi aussi, devant un micro aux côtés d’Yvan Ponton ou d’Hélène Pelletier, à commenter le style de jeu de Nadal et d’Henin. D’ailleurs, un signe évident m’est envoyé par une force du ciel : Annie Pelletier est née la même journée que moi, soit le 22 décembre. Je ne pourrai donc pas échapper à mon destin… :)


Finalement, porteuse de la flamme olympique à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Vancouver 2010, Catriona Le May Doan est quant à moi une athlète importante dans le domaine du sport. Non seulement la reine de la glace a gagné la médaille d’or aux Jeux de Nagano de1998 dans l’épreuve du 500 mètres en patinage de vitesse courte piste, mais elle a également fait un doublé 4 années plus tard à Salt Lake city. Je lui lève mon chapeau, car le patinage de vitesse me semble être un sport si intense et exigeant physiquement. Bravo à cette athlète qui a reçu l’Ordre du Canada, la plus haute distinction civile remise au Canada.


Je viens de peindre un portrait de 3 athlètes féminines, de trois héroïnes du sport qui me donnent envie de clamer haut et fort que je suis fière d’être une femme. J’aurais pu continuer à vous énumérer une liste interminable de symboles de force et de fierté, mais je m’abstiendrai. Je crois sincèrement que, peu importe la performance qu’une athlète a pu réaliser au cours de sa carrière, celle-ci a réussi à essarter les broussailles sur le chemin qui mène à la réussite. Les traces ineffaçables et les marques qui seront laissées nous permettront de nous reconnaître et d’évoluer en tant que femme pour un meilleur futur. Sur cette mélodie lyrique, je remercie athlètes du passé, du présent et de l'avenir...

jeudi 4 mars 2010

Une passion qui devient une obsession?

«Maman, moi mon rêve c’est de gagner la médaille d’or aux Jeux Olympiques ». « Maman, moi je rêve de participer aux Jeux Olympiques. » À première vue, ces deux phrases semblent des plus similaires. Mais lisez attentivement. Voyez-vous une certaine nuance? Participer? Gagner? Un mot, un seul et unique mot, peut changer d’une façon drastique la signification d’une phrase. D’ailleurs, se peut-il que ce terme poursuive, obsède tellement un athlète qu’il n’arrive plus à contrôler son corps et son âme? Je viens de passer 17 jours devant ma télévision à admirer des athlètes, à ressentir de l’excitation et de la déception et j’en suis arrivée à me demander : « Mais merde, pourquoi cette préoccupation constante de gagner une médaille? Entre vous et moi, c’est juste un morceau de métal, non?


La plupart des athlètes, dotés d’un talent inné, s’entraînent depuis très longtemps, voire même depuis qu’ils peuvent marcher. Les années passent et leurs habiletés naturelles et acquises se développent. Ils évoluent en tant que personnes, mais principalement en tant qu’athlètes. Ils prennent également conscience de leurs capacités physiques et mentales pour finalement arriver à l’étape clé de leur cheminement : se fixer des objectifs, des buts à atteindre. Ils rêvent aux Championnats canadiens, aux Championnats du monde, aux Jeux Olympiques, à cette « fameuse » médaille d’or, à la gloire. Mais ce rêve si grandiose, si féerique, peut se transformer en un véritable cauchemar lorsque la performance d’un athlète devient une obsession. À vouloir à tout prix devenir le meilleur ou la meilleure, l’athlète s’ajoute un sentiment malsain à l’esprit et peut aisément perdre les pédales. Selon la psychologue Madeleine Halé, « ça devient difficile à accepter quand c’est impossible pour l’athlète de performer de façon suffisante à pouvoir atteindre son but et que l’athlète continue aux dépens de sa santé, sa vie émotive et sociale… » J’ai eu la chance de faire une entrevue avec une ancienne olympienne et je peux vous dire que le regard de cette athlète m’a fait comprendre que pour certains, terminer une carrière avec une médaille d’argent au cou et non d’or, est un échec. Arriveront-ils un jour à faire leur deuil?


Si certains athlètes en font une maladie, à l’inverse, d’autres ne cherchent pas à récolter une médaille d’or, mais plutôt à se dépasser. Amélie Plante, ancienne gymnaste olympienne d’Athènes 2004, qui a travaillé d’arrache-pied pendant 16 ans, a réussi à se créer un monde où sa passion pour le sport était sa source de motivation. Après une non qualification pour les Jeux Olympiques de 2000 à Sydney, Plante s’est acharnée encore quatre autres années pour finalement atteindre son but ultime : « participer » aux JO. « Oui, c’était important la médaille d’or, mais pour moi, je cherchais à « compétionner » contre moi-même. Si je sentais que j’avais fait mon possible pour bien performer, j’étais contente. » Durant sa carrière de gymnaste, Amélie a réussi à relever le grand défi d’un athlète; maintenir son équilibre malgré les défaites.


Dans la vie, rien de grand ne se concrétise sans effort. Oui, on se rappelle et on se rappellera des athlètes qui ont terminé sur le podium. Oui, il est possible qu’on oublie les athlètes qui ont terminé huitième, quinzième et même vingtième au monde. Mais merde, ils sont tous des champions, des héros. L’horrible obsession de la victoire qui torture leur raison et qui dévore leur cœur, il faut qu'ils s'en débarrassent! La réussite d’un rêve passe avant tout par la passion et la réalisation de soi. Ils doivent libérer toute l’énergie qu'ils ont en dedans d'eux sans se limiter. Et peu importe la finalité de leur carrière, l’expérience du sport, à tous les niveaux, fait grandir.